Avant toute chose, il faut distinguer l’efficacité énergétique de la sobriété énergétique.
L’efficacité énergétique, ce sont les aménagements que l’on peut faire pour optimiser sa consommation d’énergie (par exemple choisir des ampoules LED). La sobriété énergétique, c’est le changement de son comportement au quotidien pour réduire son empreinte carbone (par exemple aller chercher son pain à pied plutôt que de prendre la voiture pour 2km).
Nous avons tous eu une mère qui criait “ce n’est pas Versailles ici” lorsque nous laissions la lumière d’une pièce allumée. Cette phrase prend tout son sens aujourd’hui.
Après deux siècles d’opulence sur tous les niveaux, la Nature nous appelle aujourd’hui à réduire fortement nos consommations et nos besoins. Plus qu’un effet de mode, la sobriété énergétique devient un enjeu majeur pour notre environnement. Nous pouvons nous garantir un futur plus serein en adoptant quelques changements dans notre comportement, individuellement et collectivement.
Commençons déjà par embellir un terme un peu moralisateur : sobriété. Nous pourrions parler de Modération Énergétique.
Ne dépenser que ce dont on a vraiment besoin.
L’énergie la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas. En acceptant de modérer notre comportement au quotidien, nous pouvons faire la différence.
La sobriété énergétique, ce n’est pas revenir à l’âge de pierre. C’est consommer l’énergie plus raisonnablement, plus modérément.
Agrid propose aux gestionnaires de bâtiments tertiaires de les accompagner dans leur démarche de sobriété énergétique, mais que faire au quotidien à son échelle ?
La sobriété énergétique peut se mettre en œuvre de différentes façons, en partie conceptualisés par l’association NégaWatts :
- Sobriété dimensionnelle : en privilégiant un équipement adapté au besoin, lors du choix d’achat ou d’investissement (ex. : préférer un logement de faible surface, utiliser un véhicule adapté à la charge et au nombre de passagers) ;
- Sobriété coopérative : en mutualisant les usages des espaces, des biens, etc. (ex. : covoiturage, autopartage, colocation, prêt de matériel entre voisins) ;
- Sobriété d’usage : en gérant raisonnablement l’utilisation des appareils et des biens (ex. : écoconduite, précautions d’emploi pour limiter la casse et l’usure prématurée des biens, régulation du chauffage) ;
- Sobriété organisationnelle : en structurant différemment dans l’espace et le temps les activités (ex. : promotion du télétravail, aménagement du territoire, mise à disposition de transports en commun) ;
- Sobriété matérielle : en diminuant la consommation de biens et de produits matériels (ex. : réduction du taux d’équipements, limitation des emballages). Ces mêmes biens nécessitent en effet indirectement de l’énergie pour être conçus, assemblés, transportés, etc. On parle alors d’énergie indirecte, ou d’énergie grise.
Concrètement, vous pouvez :
- Consommer local et de saison
- Baisser de 1°C le chauffage ou augmenter de 1°C la climatisation (7% d’économie d’énergie selon l’ADEME)
- Privilégier la marche ou le covoiturage
- Choisir un véhicule ou un logement à la bonne taille (évite la surconsommation d’énergie)
Tous ces petits changements au quotidien font la différence au niveau énergétique et environnemental.
En alliant l’efficacité énergétique avec la sobriété énergétique, nous pensons que nous pouvons aller vers une évolution réfléchie et équitable de nos besoins énergétiques et un usage raisonné de la technique.