Il s’agit ici de raconter ma récente expérience touristique, à l’étrange, en commençant par mon mode de recherche, de réservation, de consommation et enfin de partage à l’issu de ce voyage. C’est un article fait de remarques, d’observations, il n’a aucune prétention ni revendication, c’est mon expérience, ma perception.
Je consomme rarement des produits touristiques comme je viens de le faire, comme je vais le relater ici. Mes vacances se limitent le plus souvent à de la voile ou de la marche à pied. Dans un cas, je loue un bateau avec ma famille (je suis skipper), dans l’autre j’achète un package tout organisé auprès de Terre d’Aventure (Voyageur du monde). Dans un cas, j’ai juste un bateau à choisir, un port de départ et ma croisière s’organise en fonction du vent et des envies, dans l’autre cas, j’ai rien à faire (si ce n’est marcher 😉
Mais là, j’ai fait le touriste de base, j’ai dû choisir un aérien, un hébergement, des visites, des modes de transports, de la restauration, bref tout mon séjour, à l’étranger, dans un pays où je ne maitrise pas la langue et une destination éminemment touristique …. Un challenge que vivent des millions de touristes tous les ans. Est-ce que mon bagage touristique et e-touristique a joué dans mon expérience, c’est de cela qu’il sera question ici.
Voyage, Voyage
C’est à l’occasion de notre dixième anniversaire de mariage, que nous avons décidé, ma femme et moi, de larguer les gosses chez une grand-mère et de partir une semaine à Rome, oui, à Rome, comme cela, la destination s’est imposée à nous, nous n’en avons même pas discuté. Nous avions déjà été à Venise l’année dernière et nous gardions un bon souvenir de l’Italie. Le choix a aussi été influencé par le fait que cette destination est bien desservie par notre aéroport de proximité: Nantes. Il faut dire que la démocratisation des transports aériens y est pour beaucoup dans ce choix. S’il avait fallu « monter » à Paris, je ne suis pas certain que ce séjour ait eu lieu. Dans la phase de murissement de la destination, ont été pris en compte la disponibilité, le tarif de l’hébergement et celui de l’aérien. Comme ça se présentait bien, on a creusé plus. On a dépensé 2000€ pour une semaine, à ce prix-là, on aurait pu faire la même chose à Marakech, à Madrid, à Londre, à Prague, etc.. Cette destination était vraiment voulue et non dictée par l’aspect financier (comme peut l’être une semaine avec Marmara à Djerba pour 300€ par personne).
La recherche
J’ai donc trouvé un aller-retour Nantes-Rome, de dimanche à dimanche, Transavia à l’aller, Easyjet au retour, dans une fourchette de prix (200€ par personne), en période de vacances scolaires. Je me suis gardé ces offres au chaud et j’ai cherché l’hébergement (je réserve d’abord l’hébergement et ensuite l’aérien (on peut annuler un hébergement, pas un aérien). Je fais un tour sur booking.com, je classe les établissements par zone (nous voulons être dans le centre historique), puis par prix. Je trouve des premiers prix autour de 500 -600 € pour la semaine, inutile de préciser que c’est de l’hôtel entrée de gamme (surement très bien, mais rien qui fait rêver, c’est un anniversaire de mariage après tout). Je considère aussi de louer un appartement et je butine un peu sur Airbnb, Housetrip et Bedycasa (j’ai même fait un tour sur le récent villas.com de Booking/Priceline). C’est AirBnB qui à la meilleur offre, surtout la plus vaste, le plus gros catalogue, c’est donc là que je navigue le plus. On est 7 semaines avant la date de séjour. Rapidement je me dis que la solution « location d’appartement » est la meilleur pour nous (en fonction de nos besoins, de notre budget, de nos envies). Je dois passer 2 x 1 heure sur AirBnb pour faire mon choix. Je classe systématiquement les annonces par zones géographiques (le centre) et dans notre fourchette de prix. Je regarde surtout l’emplacement de l’appart sur la carte, son équipement, le nombre de pièces, le profil du propriétaire, les avis des autres voyageurs. Dès qu’un bien me plait, je le « sauvegarde » avec la fonction « wish list » (très pratique). Enfin, on prend 30 mn, à deux, pour repasser sur ces appart afin de faire le choix final.
La sélection
Nous trouvons un bien qui correspond à ce que nous cherchons. C’est dans le centre-ville, juste à côté de la gare, à 10 mn à pied du Colisée et on a pratiquement tout fait à pied au départ de l’appart (on a fait pas loin de 90km à pied dans la semaine). L’appart est au 5eme étage (avec ascenseur), il fait 46m², propose une cuisine équipée, une salle de bain, une grande chambre avec salon, télé, un bureau, etc. Ce qui nous séduit, c’est aussi le fait que le propriétaire habite sur le même palier, pratique en cas de problème et, surtout, on pourra le rencontrer, discuter, etc. Nous accordons une grande importance à la rencontre, l’échange lors de nos déplacements à l’étranger. On part d’ailleurs de France avec une bouteille de Vouvray et des spécialités locales en prévision d’un apéro avec Jacopo (c’est son nom). Son profil est d’ailleurs très ouvert et avenant, il dit aimer les rencontres et aider les touristes à mieux profiter de la ville, c’est aussi ce qui revient dans les avis laissés par les autres voyageurs. L’appartement est super équipé, notamment les draps, éponges, machine à laver le linge, etc… sans oublier le wifi (quand même !).
Je suis donc près à réserver, il y en a pour 600€, un peu plus avec les frais (frais AirBnB et frais nettoyage du propriétaire). Comme je n’ai jamais réservé sur AirBnb, je fais une rapide recherche Google sur les arnaques possibles avec ce site pour me sécuriser (les arnaques arrivent tout le temps lorsque le propriétaire fait sortir le voyageur de la plateforme …).
Ce que je n’ai pas fait à ce stade: voir l’immeuble, le quartier avec Google street view, passer les photos de l’appart dans Google image, Googler le nom du propriétaire, chercher le bien sur un autre site ou en direct, rechercher ce bien sur TripAdvisor.
La réservation
Je réserve, la plateforme me demande de confirmer mon N° de tel portable, facile, il suffit de recevoir un sms, puis, à une autre étape plus avancée de la résa me demande de fournir une pièce d’identité, facile aussi, ma CNI, mon passeport, etc. sont numérisés. Là, ça devient un peu plus compliqué, je sais pas pourquoi, mais ça marche pas, je passe finalement par la photo par ma webcam de ma pièce d’identité. C’est en réalité une demande de resa qui a lieu, même si les propriétaires donnent leur dispo à AirBnb, la réservation doit être validée par l’hôte. Elle est validée rapidement, avec en plus une personnalisation du message par le propriétaire, mon expérience client est largement au-dessus de celle fournie lors d’une réservation hôtelière. Ça commence à me plaire. Je peux donc réserver mon aérien, ce qui est fait encore plus rapidement (pas/peu d’expérience client, j’achète une « produit » en rayon, c’est tout). On s’échange 2-3 mails avec Jacopo, je suis content d’aller « chez » lui. L’aérien est pris sur des compagnies low cost, la résa a été faite en direct, en jetant néanmoins un coup d’œil à un comparateur, mais notre aéroport de proximité n’a pas pléthore d’offres.
Je voudrais revenir un instant que ce qui m’a fait préférer AirBnb (ou du moins la location d’appartement) à l’hôtellerie. Ce n’est pas uniquement parce que je voulais « tester » cette fameuse économie collaborative, ce n’est pas du tout une histoire de prix, cet appartement m’a couté plus chère à la location que certains hôtels du centre-ville (mais bon, après faut comparer ce qui est comparable). Pour le même prix (ou pour un petit peu plus), j’ai un appartement de 50m² avec tout le confort, en face, j’ai une chambre d’hôtel de 20m² max. Dans l’hôtel il faut que je rajoute le petit-déjeuner et tous les repas que je dois prendre à l’extérieur. Dans mon appart, je peux me faire mes repas, mon pdj, un gain intéressant au final (ou pas). Nous n’avons pris que 4 ou 5 repas à la « maison » sur les 13 repas (hors pdj) que nous avons eu à Rome. Mais comme je l’ai dit, ce choix n’est pas uniquement motivé par le prix, surtout par le confort (et je n’ai pas les moyens de me réserver une suite pendant une semaine). Ce que l’hôtel me propose de plus que AirBnB: la sécurité (il y a toujours quelqu’un à l’accueil), le service (il y a un « concierge » qui parle anglais, qui maitrise la ville et les besoins de touristes et qui est dispo toute la journée), la résolution des éventuels problèmes (mais bon, mon proprio habite le même palier), une garantie sur les équipements et la « qualité » du sommeil.
Lorsque je mets ces apports de l’hôtel par rapport à mes besoins, ils ne pèsent pas lourd finalement dans la balance (normal sur un séjour de 7 nuits). Je préfère largement la liberté et le rapport qualité/surface/équipement/prix que m’offre AirBnB. En plus, en phase de réservation, j’ai eu des contacts privilégiés, personnalisés, attentionnés par mon futur hôte, chose que je n’aurais probablement pas eu avec l’hôtel (que cela soit par Booking ou en direct (hey ! les hôteliers, il y a un levier important à exploiter !))
Bon, ben voilà, j’ai réservé, je laisse tout reposer, en fait, je retourne à ma vie de tous les jours, j’ai dû consacrer 3 heures en tout à la recherche, sélection et réservation…
Dix jours avant le voyage, je me repenche un peu sur le séjour, je regarde un peu internet, le site de l’office de tourisme de Rome (inexploitable, pas user friendly), je tweet à l’OT de Rome pour avoir une info, j’ai jamais eu de réponse…. Je me tourne donc, en même temps, vers des acteurs privés: TripAdvisor et réceptifs locaux. J’ai besoin d’un transfert aéroport-centre-ville (je trouve rapidement toutes les informations) et je dois commencer à organiser nos journées, nos visites. Dans la section activités de TripAdvisor, je trouve plein de trucs sympas à faire: Segway, tour de Rome à vélo, en scooter, un « food tour », un tour insolite des catacombes, etc.. Je n’ai pas cherché de thématiques « que faire en 6 jours à Rome » ou autre. Chercher des idées/informations touristiques sur internet est un véritable calvaire, rien n’est centralisé, il faut passer de sites en sites, il faut se méfier des « faux » sites institutionnels, etc. Je dois dire que TripAdvisor est celui qui rend le plus de services, l’information est exhaustive, bien classée, sérieuse, crédible. Je parle d’information touristiques, pas des hôtels ni des restaurants.
Quel guide ? Papier ? Numérique ?
Finalement, et c’est un comble pour un geek comme moi, j’achète un bon vieux guide papier Lonely Planet à la FNAC d’Angers (et oui, le guide, j’ai besoin de le feuilleter, ce n’est pas sur internet que je l’achète). Je télécharge quelques applications smartphone pour les tester, j’ai un guide Petit Futé Rome sur l’Iphone de mon épouse (il date de 2 ans, à l’époque ou le Petit Futé offrait ses guides pour les populariser). Aucune application ne me séduit, j’en garde 2 néanmoins, celle de TripAdvisor (Rome) et celle de Ulmon. Ces 2 app proposent du contenu (rigolez pas, elles sont souvent vides les apps), accessible hors ligne, de la cartographie (embarquée) et des avis (pour Trip). Je prévoie de partir avec mon smartphone écran géant (genre 8 pouces, un Wiko Darkside) et mon Ipad, ça devrait le faire, non ?
Le guide papier me confirme ce que j’ai trouvé sur internet: les possibilités pour le transfert aéroport, les pass et autres abonnements pour les transports en commun et les entrées aux musées et ce qu’il faut réserver à l’avance.
J’ai identifié, sur TripAdvisor, 2 tours organisés que je souhaite faire: un « food tour », la resa se passe sans problème et rapidement et un tour insolite des catacombes, la résa échoue (ils sont complets) et me renvoient vers un confrère, avec trop d’insistance pour que cela soit honnête.
Je me fais une liste (dans le bloc note de mon windows) des choses que je souhaite faire: boire un véritable café, manger une vraie pizza, des pâtes, une escalope à la saltimbocca, visiter le colisée, le Vatican, aller à la mer, à Pompéi (300 km de Rome), etc.
On a donc fait un Food Tour avec Bruno, c’était très bien, 2 jours après Bruno me sollicitait pour déposer une avis « excellent » sur TripAdvisor 😉
Les derniers préparatifs
Quelques jours avant le départ, je navigue sur quelques forums, je cherche à affiner mon transfert aéroport (ca va de 4 euros à 50 euros, j’aime bien comprendre les enjeux entre le bus, le train, le taxi et le transfert privé). Je confirme à Jacopo notre arrivé, je reçois encore une réponse rapide et personnalisée, humaine quoi ! Enfin, je cherche un opérateur téléphonique qui peut me fournir une carte SIM, sans abonnement, avec de la datas pour pas cher, apparemment c’est Tre qui a la meilleur offre (ouf, je ne serai pas coupé du net, important pour un touriste 2.0). Enfin, j’ajoute Rome au widget météo de mon smartphone (chouette il va faire beau et chaud toute la semaine)
La veille je fais les embarquements aériens (Transavia à l’aller et Easyjet au retour), j’ai téléchargé les applications (celle de transavia ne vaut rien), j’ai les carte d’embarquement au format PDF, le supplément valise en soute que j’ai acheté à la réservation n’apparait pas dans le processus Easyjet, ça m’inquiète un peu, mais bon, je suis un grand garçon, on verra bien. Je n’ai pas réservé le transfert à 4€ pour Rome centre, beaucoup se plaignent de la compagnie de bus qui assure le transfert, le mieux est encore de voir sur place. Effectivement en arrivant, on trouve une autre compagnie qui propose le transfert à 5€ (avec wifi onboard) et, surtout, un départ dans 5 mn… ça a été super fluide et rapide entre l’atterrissage et l’arrivé au centre. On arrive enfin à l’appart, on a marché que 10 mn entre la gare de Termini (lieu de dépose du bus) et l’appart, mais ça c’est le fait d’avoir privilégié l’emplacement…). Jacopo est présent (heureusement) et il nous montre l’appart et nous donne quelques recommandations dans le quartier (resto, bar, marché, métro, etc..). Il met à disposition de ses hôtes des cartes et des guides, notamment une carte du quartier avec toutes ses sélections dessus, bien pratique. Il nous fait visiter l’appartement, en tout point conforme avec ce que nous avons réservé (et surtout une hauteur sous plafond de 4 ou 5 mètres….). Le code wifi est affiché en gros sur le réfrigérateur et il marche très bien (le wifi, le réfrigérateur aussi, mais on s’attend à ce que ça marche). Le check in dure même pas 10 minutes, Jacopo nous rappelle qu’il habite juste à côté et qu’en cas de problème il n’y a qu’à sonner. On ne le reverra pas du séjour et c’est ma seule déception. Je m’étais fait un plaisir d’être accueilli par un véritable romain et j’avais envisagé des « échanges » avec lui, il n’en à rien été (on pas été le solliciter non plus). Je crois que je me suis un peu trompé sur AirBnb, ce site ne met pas en relation des êtres humains, mais des appart avec des touristes, pourtant j’avais fait attention de choisir un propriétaire sur place. J’ai peut-être trop mélangé hébergement collaboratif et chambre d’hôtes. Mais ce n’est qu’une expérience, je ne peux pas à ce stade tirer des conclusions. L’appartement était très confortable, très pratique, propre, le lit était fait, les serviettes éponges nous attendaient, il y avait un fond d’épicerie (huile, épices, café, etc.), bref l’appart était habitable en l’état (pas comme quand on loue un bateau où il faut venir avec tout). La seule remarque concerne le matelas qui était trop « cheap » pour nous (et oui, on devient vieux), il était très fin et pas confortable, on a eu mal au dos. Je pense qu’on n’aurait pas eu ce désagrément dans un hôtel ou du moins, on aurait pu demander un changement de chambre ou de matelas.
Un des avantages que j’ai bien aimé de la location d’appartement a été d’être obligé de faire des courses, de trouver un supermarché, d’acheter du pain dans une boulangerie, etc.. Autant de points de contacts avec la population et la culture locale.
L’internet de séjour
Je n’ai finalement pas emmené l’Ipad, en fait il a été laissé aux enfants qui étaient chez une grand-mère. Je n’avais donc que mon smartphone pour faire le e-touriste. Je pense que cela a influencé mon comportement, j’ai peu utilisé l’internet durant mon séjour. Cela doit aussi être à cause du « Bill Schok » (la peur de la facture de roaming, alors que j’avais un pack a 20€ par mon opérateur français) et je n’ai pas acheté de carte sim locale finalement. J’ai cherché le premier jour à acheter une sim locale avec de la data dedans, puis j’ai lâché l’affaire, je ne saurais pas expliquer pourquoi (comportement incohérent pour un geek). J’ai en fait beaucoup utilisé le guide papier et peu mon smartphone (à de rares occasion et uniquement pour de la cartographie), il était en mode avion en permanence (et en datas désactivées). Toutes nos sélections ont été réalisées au pif, à l’ancienne, à l’humaine. Tous les resto ont été choisis sur pied, une fois devant, à la lecture de la carte/menu. Les guides papiers ont été à la base de nos journées (pour les conseils de visites, pas les recommandations de resto).
J’ai été marqué par le fait que les Italiens, du moins ceux que je croisais dans le rue et dans le métro, étaient pour beaucoup rivés sur leur smartphone ou tablette. On a même eu un chauffeur de taxi qui ne s’est pas aperçu qu’on existait pendant tout le trajet, rivé à son Iphone, c’est très désagréable.
Les touristes aussi ont changé leur comportement, il en a pas mal avec un Ipad à la main, à la fois pour les fonctions de guides/carto/recommandation, mais aussi pour le partage, genre envoyer tout de suite les photos par email et, bien sûr, l’inévitable Facebook (ca fait peur).
Les voyageurs ont peu d’appareil photo, pratiquement tout se fait au smartphone et les lieux touristiques sont en train de devenir des champs de smartphones tenus à bout de bras. Le fait aussi que ces smartphones aient des dizaines de gigas de stockage fait que certains prennent photos sur photos, on se demande même si ils profitent de la visite, ils ne font que mitrailler. Ça change pas mal l’expérience du voyageur quand même (et des autres, la musée du Vatican a été très pénible à visiter à cause des tous des « photographes »). Avant, au moins, j’avais une pellicule de 36 poses, chaque photo était voulue, réfléchie, je ne passais mon temps à photographier ….
Peu de sites touristiques exploitent les devices des touristes, il y a beaucoup d’audio guide à louer. Seuls un ou deux sites proposaient d’accéder au contenu depuis son smartphone, notamment au moyen d’un QRCode et d’une app (mais là encore, il y a le problème de la connexion). J’ai trouvé, régulièrement, du wifi territorial, offert par une autorité locale, mais s’enregistrer à chaque fois m’a vite saoulé et je n’en ai pratiquement pas utilisé.
Les premiers jours, j’ai partagé un album photos sur mon profil facebook privé, puis j’ai arrêté, je l’ai fait pour les partager avec mes enfants et grands-parents. J’ai partagé ensuite, quelques photos, uniquement de l’insolite. Je vais maintenant effacer cet album photo de Facebook. Je partageais, le soir, de retour au logement, au wifi de l’appart.
J’ai utilisé internet pour avoir les horaires de train pour le transfert retour à l’aéroport. J’ai acheté les billets à la gare et non en ligne.
Je suis passé devant 2 restaurants qui proposaient un menu sur écran tactile, je n’ai même pas « joué » avec.
En fait, je crois que ces vacances ont été pour moi l’occasion de faire un break numérique, c’est pour cela que je n’ai pas cherché à avoir une sim locale et pourtant c’était très facile. Pourtant, j’ai travaillé quelques heures à mon pc portable à l’appartement. Je crois aussi que voir tout ce monde connecté, rivé à son smartphone, de voir ces nouveaux comportements des touristes (potos sur photos), tablettes à la main, la dépendance des locaux aux smartphones et à Facebook, tout cela m’a refroidi un peu. Ce n’est pas comme cela que je conçois la visite d’une ville à l’étranger.
Conclusion
Bien que je sois un geek, bien que j’utilise quotidiennement les technologies de l’information, bien que j’accompagne les acteurs touristiques dans le changement numérique, je ne suis pas un bon touriste 2.0. J’ai peu utilisé internet pendant mon séjour, pas mal en amont, mais uniquement pour faire de la réservation d’hébergement et d’aérien, un tout petit peu pour les activités. C’est trop long, complexe et il y a un véritable enjeu sur la crédibilité des informations. Seuls quelques acteurs, comme TripAdvisor, m’ont réellement apporté un plus en amont. Je suis parti avec mon hébergement, c’est tout, c’est lié à mon comportement, je suis « aventurier », je n’ai rien prévu, rien organisé avant d’arriver sur place, j’avais juste une liste de trucs que je souhaitais faire. Une fois sur place, je pensais utiliser plus l’internet de séjour, justement pour palier à ma non organisation, mais, je sais pas pourquoi, j’ai rapidement été écœuré, je n’ai pas adhéré du tout et j’ai donc abandonné l’idée d’expérimenter le tourisme 2.0. J’ai adoré mon bon guide Lonely Planet, qui tient dans la poche, qui se feuillète, et s’use, sans peur et sans vergogne.
J’ai aussi déchanté sur AirBnB, on a eu un bel appartement, on a eu ce que l’on avait réservé, il n’y a pas eu de décalage entre la promesse et la réalité. Mais j’avais mis trop d’espoir dans la rencontre avec Jacopo qui habite le même palier et cette rencontre n’a pas eu lieu, dommage. Mais ce n’est pas AirBnb la faute, ce que je cherchais, je l’aurai plus eu du côté des chambres d’hôtes. Si c’était à refaire, je referais tout pareil (un appart de 50m², c’est quand même la fête), mais sans attente particulière du côté de la relation humaine avec le local. Par contre le processus de réservation AirBnb est excellent, avec une bonne dose d’humain et de personnalisation, une véritable expérience par rapport à l’hôtellerie
Les vacances sont pour moi une occasion de quitter le numérique …. Dur réalité (mais peut être que c’est parce que je suis dedans toute l’année que j’ai ce comportement)
Dès le lendemain de notre départ, j’ai reçu un email de AirBnb me demandant de partager mon expérience sur l’appart de Jacopo et me précisant que Jacopo m’avait déjà « noté » mais que je ne pourrai voir son commentaire que lorsque j’aurai déposé le mien … WTF !