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Les essais menés en soufflerie sur l’appareil EL9 confirment la capacité de l’appareil à décoller et atterrir sur de très faibles distances. Ces résultats accréditent selon Electra les promesses du marché des eSTOLs, les appareils à décollage et atterrissage ultra-courts.
Le constructeur Electra nous avait promis un décollage en moins de 50m, il restait à le prouver. Des essais menés en soufflerie sur un modèle à l’échelle 1/5ème de l’aile de l’appareil EL9 ont montré que sa portance était suffisante pour lui permettre de quitter la piste après une course de 150 pieds, soit 10 fois moins que les appareils de même taille utilisés aujourd’hui.
La mesure réalisée lors de ces tests est celle du coefficient de portance, soit le rapport entre la force verticale qui s’exerce lorsque l’appareil est lancé et la pression qu’il subit. L’appareil hybride d’Electra enregistre un coefficient de 20, soit environ 7 fois plus qu’un avion de ligne doté de systèmes hypersustentateurs. Le EL9 parvient, grâce à ses hélices disposées sous les ailes, à créer une « sustentation électrique » qui réduit considérablement la vitesse nécessaire pour quitter la piste.
Objectif 2027
Ces essais avaient également pour but de montrer la capacité de l’appareil à satisfaire les exigences de la FAA en matière de sécurité et de marge de décrochage malgré la faible vitesse (l’appareil peut voler sans trembler à seulement 40km/h). Le démonstrateur biplace EL2 a déjà fait l’objet de vols de tests, il reste encore à convaincre les autorités, mais aussi les investisseurs, de la viabilité de cet appareil à 9 places qui intéresse autant le civil que la Défense.
« Nous sommes très avancés dans la phase de conception », précise Marc Allen, PDG d’Electra. »Nous allons maintenant passer au développement du système de production. Il s’agit d’un travail considérable qui nous permettra de faire voler un EL9 de présérie en 2027. »
Les attentes sont grandes pour Electra qui s’est d’ores et déjà engagé à livrer 2200 unités de son EL9 à une cinquantaine de clients dans le monde. L’appareil laisse entrevoir de nombreux cas d’usage, notamment pour les acteurs du voyage d’affaires, des industriels pourraient montrer un intérêt envers ce mode de transport pour envoyer des collaborateurs sur des sites difficiles d’accès. Après les premiers vols d’essais en 2027, la certification par la FAA et l’entrée en service commercial sont attendues pour 2029.
Photo d’ouverture : Electra
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