HON : Où étiez-vous il y a 30 ans ?
Fernando Vives : Il y a 30 ans, j’étais encore en train d’étudier la gestion hôtelière, mais pas de la manière dont elle est enseignée aujourd’hui. Je me concentrais sur la gestion des revenus. Pour vous donner une idée, il y a 26 ans, j’étais le premier responsable des revenus à Madrid, ce qui était assez complexe, car personne ne comprenait vraiment ce que je faisais.
J’ai eu la chance d’avoir un directeur général qui avait étudié à l’université de Cornell. Après sa formation aux États-Unis, il est venu vers moi avec une feuille de calcul Excel imprimée et m’a dit : « Fernando, tu vas devenir responsable des revenus parce que tu es bon avec les chiffres. »
Avec ma formation en finance, j’ai plongé dans la gestion des revenus, en expliquant à d’autres hôteliers à Madrid de quoi il s’agissait. Je leur expliquais cela comme ceci : « Je travaille comme les compagnies aériennes, en augmentant et diminuant les tarifs. » C’était une manière simple de le dire.
HON : Aujourd’hui, les choses ont clairement évolué. À votre avis, quelles sont les principales priorités pour les responsables des revenus aujourd’hui, en particulier dans un marché aussi volatile ?
Fernando Vives : Vous avez touché au mot clé : la volatilité. Les prévisions sont de plus en plus difficiles, et il ne s’agit pas seulement de prévoir, mais de comprendre comment ajuster les prix dans un marché aussi dynamique. La priorité aujourd’hui est l’agilité.
