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Le PDG de Google, Sundar Pichai, a récemment appelé ses employés à se préparer pour une année 2025 décisive, marquée par des enjeux élevés, une concurrence accrue et des défis réglementaires.
Lors d’une réunion stratégique le 18 décembre, Sundar Pichai a souligné l’importance d’accélérer les efforts du géant technologique, en particulier dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Il la considère comme essentielle pour résoudre les problèmes des utilisateurs. Le média CNBC a obtenu l’audio de cette réunion et en a présenté les grands points.
« 2025 sera une année critique », a déclaré le CEO de Google lors de cette réunion. « Nous devons être implacables dans notre focus sur les avantages de cette technologie et sur la résolution des problèmes concrets des utilisateurs. ». La rencontre, qui s’est déroulée au siège de Google à Mountain View et en ligne, a rassemblé des employés à un moment où l’entreprise fait face à des pressions croissantes.
Malgré des revenus solides dans des secteurs comme les publicités en ligne et le cloud, Google subit une concurrence accrue, notamment dans son cœur de métier, la recherche en ligne. OpenAI notamment, propose désormais d’utiliser son outil ChatGPT comme moteur de recherche.
Google est également sous le feu des projecteurs des régulateurs. En 2023, un juge fédéral a statué que Google détenait illégalement un monopole sur le marché de la recherche en ligne. Le ministère américain de la Justice (DOJ) a demandé que l’entreprise vende son navigateur Chrome et a intenté d’autres actions en justice concernant ses pratiques publicitaires. En Europe, Google est sommé de respecter le Digital Markets Act et fait l’objet d’une enquête de la part de la Commission européenne.
« Nous sommes conscients de la surveillance mondiale que nous subissons », a reconnu Sundar Pichai lors de la réunion.
Face à la montée des acteurs comme OpenAI, soutenu par Microsoft, Google mise sur son modèle d’IA Gemini pour rester compétitif. L’application Gemini, lancée en 2023, est présentée comme la prochaine grande plateforme de Google, avec pour objectif d’atteindre 500 millions d’utilisateurs.
« Le déploiement de Gemini pour les consommateurs sera notre plus grande priorité en 2025 », a affirmé le CEO, tout en montrant un graphique où Gemini 1.5 surpassait les modèles concurrents comme ChatGPT d’OpenAI. Il a cependant admis que Google avait pris du retard dans certains domaines, tout en insistant sur la nécessité d’exécuter des projets avec excellence.
Demis Hassabis, cofondateur de DeepMind (entreprise spécialisée dans l’IA rachetée par Google en 2014), a détaillé les ambitions de Google pour Gemini et son évolution vers un assistant universel capable d’opérer sur différents appareils et contextes. Un prototype, baptisé Project Astra, sera mis à jour au premier semestre 2025.
Pour Google, la situation est critique. Même dans la Silicon Valley, certaines entreprises peuvent faire faillite, à l’image de Sun Microsystems. Ce constructeur d’ordinateurs et éditeur de logiciels américain, à l’origine de Java, XML et Open Office, a disparu en 2010. En 2011, Mark Zuckerberg installe le siège de Facebook dans l’ancien campus de l’entreprise. Derrière le panneau de Meta, on distingue encore l’ancien panneau de Sun Microsystems. Le milliardaire l’aurait laissé pour que ses employés réalisent qu’un géant technologique peut disparaître du jour au lendemain…
« Les contraintes favorisent souvent la créativité », a déclaré Sundar Pichai, appelant ses équipes à faire preuve d’ingéniosité et à ne pas se reposer uniquement sur les ressources humaines pour relever les défis à venir. Google se trouve désormais à un carrefour stratégique, déterminé à maintenir son leadership dans un secteur en pleine mutation.
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