La perspective d’une fusion entre Atout France et Business France suscite une forte opposition au sein des acteurs du tourisme français. Dans un communiqué publié le 12 février 2025, les syndicats du secteur de l’hospitalité interpellent le gouvernement et demandent le maintien du modèle partenarial de gouvernance du tourisme français.
Une fusion juridiquement et économiquement contestée
Atout France, actuellement un Groupement d’Intérêt Économique (GIE), et Business France, un Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), présentent des statuts juridiques incompatibles. Une fusion directe nécessiterait soit une transformation d’Atout France en EPIC, soit une refonte complète des deux entités sous une nouvelle structure administrative.
Les syndicats rappellent que la gouvernance actuelle d’Atout France repose sur une logique public-privé, essentielle au financement de ses missions. Chaque année, près de 30 millions d’euros sont apportés par les membres du GIE. Une intégration forcée à Business France risquerait de fragiliser cette dynamique, compromettant le financement des actions de promotion et d’ingénierie touristique.
Un affaiblissement de la politique touristique française
La CAT souligne que le secteur touristique repose sur des spécificités qui nécessitent une gestion indépendante et spécialisée. Contrairement à Business France, dont la mission principale est d’accompagner les entreprises françaises à l’international, Atout France se consacre exclusivement au développement et à la promotion du tourisme, tant pour les clientèles étrangères que domestiques (qui représentaient 70 % du PIB touristique en 2023).
La fusion pourrait