L’univers de la croisière fait sa mue. Bateaux novateurs, super-yachts sophistiqués, destinations inédites, concepts insolites : pour conquérir une nouvelle clientèle, il réaffirme son esprit originel, celui de la découverte, et surfe sur une vague porteuse, celle de l’ultra-luxe, du design et du glamour. Avec souvent, pour source d’inspiration, les plus beaux hôtels du monde. Texte Céline Baussay, Aliette de Crozet et Thi-Bao Hoang
De nombreux observateurs pensaient la voir sombrer après le Covid. Mais l’industrie de la croisière a su rebondir et repenser son modèle. Ou plutôt ses modèles. Même si, contre toute attente, et malgré les critiques sur leur impact environnemental, des paquebots gigantesques, aux équipements de plus en plus fous, sortent encore des chantiers navals. Dernier en date, l’Icon of The Seas de Royal Carribean, 365 mètres de long, 2 805 cabines, 40 restaurants, une cascade de 17 mètres de haut… D’autres, sans renier leurs dimensions très impressionnantes, préfèrent, plutôt que d’essayer de battre des records, miser sur des éléments différenciants plus valorisants : ainsi, le Queen Anne, quatrième navire de la flotte Cunard, a été mis en scène par une équipe internationale de décorateurs parmi les plus reconnus du moment, dont Sybille de Margerie fait partie. Une première pour l’architecte d’intérieur, plus habituée aux aménagements d’hôtels de luxe, et qui a su insuffler son esthétique chic et sa french touch dans un contexte so british. De son côté, MSC Croisières a lancé le concept du MSC Yacht Club : un espace à part, un bateau dans le bateau, décliné sur quinze de ses mastodontes
